Voitures électriques: sept mythes qui appartiennent au passé

Trop cher, trop peu pratique, trop peu de stations de recharge: ces mythes sur les voitures électriques persistent – à tort, comme le montre une enquête réalisée auprès des spécialistes de la mobilité.

Albert-Lehmann

Mythe n° 1:

L’autonomie des voitures électriques est trop faible pour les utiliser hors des villes.

Les faits:

Notre mobilité motorisée, à nous Suisses et Suissesses, se limite en moyenne à des trajets de 40 km. Dès lors, l’autonomie ne pose aucun problème. Mais si je veux rouler plus loin? Les voitures électriques modernes, comme l’Opel Ampera-e, jouissent d’une autonomie allant jusqu’à 350 km. De plus, il est possible de les recharger en une heure. Rien ne s’oppose donc à un voyage vers la Méditerranée, avec juste une petite escale. Et c’est une bonne chose: après tout, le Tessin et la région de Milan ont aussi beaucoup de délices culinaires à offrir!
Albert Lehmann, CEO de swisscharge.ch

Mythe n° 2:

Les voitures électriques sont beaucoup trop chères par rapport aux véhicules traditionnels.

 

Les faits:

Les coûts d’entretien d’un véhicule électrique sont inférieurs de 60% environ à ceux d’un véhicule classique. Par exemple parce qu’il n’est plus jamais nécessaire de remplacer le pot d’échappement ou l’huile moteur. Les économies réalisées sur le coût énergétique pour 100 km n’en sont que plus conséquentes, ce qui explique pourquoi le véhicule est un peu plus cher à l’achat. Il en va de même si l’on considère les coûts uniques impliqués par une station de recharge à domicile: ils rendent l’achat d’un e-véhicule intéressant dès aujourd’hui, pour peu que l’on parcoure 15 000 km ou plus par année.
Peter de Haan, chef d’équipe Politique énergétique et ressources chez Ernst Basler + Partner AG

Peter-de-Haan
Christian-Bach

Mythe n° 3:

Lorsque l’on considère la totalité des émissions de CO2, les véhicules électriques ne sont pas plus écologiques que les voitures ayant des moteurs à combustion.

Les faits:

si l’on compare les émissions de CO2 des différents types de motorisation en considérant l’entièreté du cycle de vie – de la fabrication jusqu’au recyclage en incluant l’exploitation et la production de l’énergie – il en résulte que le passage à l’énergie renouvelable est la mesure la plus importante permettant de diminuer les émissions de CO2. Quiconque recharge son auto électrique avec du courant d’origine solaire ou hydraulique, ou quiconque remplit son véhicule à gaz avec du biogaz roule bien plus écologiquement qu’avec une voiture à essence ou au diesel.
Christian Bach, directeur du département des technologies de propulsion automobile, EMPA

Mythe n° 4:

Les voitures électriques sont ennuyeuses. Elles n’offrent aucun plaisir de conduite.

 

Les faits:

Qui affirme cela n’a manifestement jamais encore conduit un e-véhicule. Au démarrage, il laisse toute voiture classique de catégorie comparable sur la ligne de départ. De même, la récupération de l’énergie lors du freinage et dans les descentes est tout, sauf ennuyeuse. Avec du courant écologique dans la batterie, j’appuie sur la «pédale des watts» en toute bonne conscience dans les moments opportuns. Le plaisir de conduire n’exclut nullement la protection du climat.
Marco Rüegg, directeur de Fairpower AG

Marco-Ruegg
Domenic-Lanz

Mythe n° 5:

Il existe trop peu de stations de recharge pour rouler sans souci avec un véhicule électrique. De plus, la recharge est extrêmement longue.

Les faits:

En principe, il est possible de recharger une voiture électrique dans tous les lieux disposant d’électricité; au travail ou à la maison, ou tandis que l’on fait ses achats ou que l’on profite de ses loisirs. De surcroît, le réseau de stations de recharge rapide bénéficie en Suisse d’une forte extension. Dans deux à cinq ans déjà, la plupart des aires de repos et d’autres sites à fort trafic en seront équipés. Grâce à des puissances allant jusqu’à 150 kilowatt, les conductrices et conducteurs d’autos électriques rechargent en seulement dix minutes l’électricité nécessaire pour parcourir 100 km.
Domenic Lanz, directeur de GOFAST

Mythe n° 6:

Une voiture électrique est moins sûre qu’un véhicule équipé d’un moteur à combustion.

Les faits:

Les voitures électriques sont moins sûres que les véhicules équipés d’un moteur à combustion. Des batteries correctement fabriquées ne s’enflamment pas spontanément, ni même lors de la recharge. Après un accident cependant, les batteries dervont être déchargées, tout comme le carburant doit être pompé hors des véhicules à essence. Quant aux incendies que peut provoquer le courant chargé dans les autos électriques lors d’un court-circuit, il en va de même dans les voitures ayant un moteur à combustion. Par ailleurs, lors d’un dysfonctionnement ou lorsque la batterie est pleine, le chargeur et le véhicule s’éteignent automatiquement.
Isabelle Riederer, rédactrice en chef de «AUTO&Wirtschaft»

Isabelle-Riederer
Joerg-Beckmann

Mythe n° 7:

Les batteries de véhicules électriques ne sont pas fiables et ne durent pas très longtemps.

Les faits:

Celui qui prétend cela de nos jours doit être importateur de pétrole… Depuis que la Nissan Leaf a été élue voiture de l’année en 2011, la flotte mondiale d’e-véhicules double tous les 18 mois. Aujourd’hui, ce sont plus de deux millions de véhicules électriques qui font chaque jour la preuve de leur fiabilité et deleur longévité.
Jörg Beckmann, directeur de l’Académie de la mobilité

 

Energie 360° est convaincue que les voitures électriques ont un bel avenir devant eux. C’est pourquoi nous nous engageons dans toute la Suisse en faveur de la densification du réseau de stations de recharge.

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